Transformation en vue pour l’entrepôt Van Horne

Transformation en vue pour l’entrepôt Van Horne L’entrepôt Van Horne pourrait se métamorphoser en hôtel et en espace commercial. La transformation de ce bâtiment emblématique du Mile End inquiète certains habitants du quartier, mais le designer industriel chargé du projet assure que le caractère patrimonial de la bâtisse sera respecté. «On a abordé le projet en étant très conscients que c’est un bâtiment qui représente beaucoup pour les gens dans le quartier», a expliqué le designer Zébulon Perron. Ayant grandi et habitant dans le Mile End, M. Perron et l’architecte avec lequel il collabore, Thomas Balaban, connaissent bien ce quartier de Montréal. Actuellement, le bâtiment situé au 1, avenue Van Horne sert à entreposer des documents. Selon les plans du promoteur, l’espace devrait laisser place à des commerces au rez-de-chaussée, à des espaces de travail et à un hôtel avec un restaurant. «La conversion de l’entrepôt en un bâtiment habité correspond quand même à un besoin actuel. Ce n’est pas un gaspillage, ce n’est pas une transformation farfelue», a avancé Justin Bur, membre du conseil d’administration de Mémoire du Mile End. Contactée par Le Devoir, la conseillère d’arrondissement dans Le Plateau-Mont-Royal, Marie Plourde, reconnaît le potentiel de dynamisation pour le quartier, et souligne son intérêt pour le projet. La représentante de la Ville maintient toutefois qu’elle a à coeur la préservation du style historique de l’édifice. «Il y a une ouverture, mais pas à n’importe quel prix. […] On veut que ça se fasse avec délicatesse et qu’on respecte l’âme de ce bâtiment.» Un premier plan a été présenté aux architectes et au comité consultatif d’urbanisme de l’arrondissement, mais la Ville a souligné «plusieurs bémols», notamment quant à la préservation de la tour d’eau, à l’ajout de vitres et aux ouvertures prévues sur la rue. Mme Plourde dit attendre un retour du promoteur. De son côté, M. Perron a confirmé que la «valeur iconique» du bâtiment serait préservée. Demandes de dérogations obligent, le projet devra passer devant une consultation publique, qui devrait se tenir à l’automne.