Un rappel mondial d’appareils pour l’apnée du sommeil angoisse

Un rappel mondial d’appareils pour l’apnée du sommeil angoisse Des milliers de Québécois souffrant d’apnée du sommeil sont touchés par un rappel mondial d’appareils à pression positive continue du fabricant Philips Respironics. Le dispositif, porté la nuit pour stabiliser la respiration et mieux dormir, contient une mousse insonorisante qui pourrait entraîner des «effets cancérogènes et toxiques», signale l’entreprise. Beaucoup de patients sont inquiets. Selon Philips Respironics, c’est la mousse antibruit de polyuréthane à base de polyester, présente dans les appareils, qui est en cause. Celle-ci «peut se dégrader en particules qui peuvent entrer dans le circuit d’air du dispositif et être ingérées ou inhalées par l’utilisateur», précise l’entreprise dans une publication en ligne, destinée aux médecins et professionnels de la santé. «Ces problèmes peuvent entraîner des lésions graves pouvant mettre la vie en danger, causer des dommages permanents ou nécessiter une intervention médicale pour empêcher des dommages permanents», affirme le fabricant dans un autre communiqué. Philips y énumère une série de risques, dont des maux de tête, de l’irritation des voies respiratoires, de l’asthme et des «effets toxiques et cancérogènes». Aucun décès n’a été rapporté, selon Philips. L’entreprise indique qu’en 2020, la mousse isolante a fait l’objet de plaintes pour environ 0,03% des appareils visés par le rappel. Philips recommande aux patients possédant des appareils à pression positive continue et des dispositifs de ventilation à deux niveaux de pression positive de cesser de les utiliser et de consulter leur médecin pour «déterminer les bienfaits et les risques de la poursuite du traitement». Quant aux ventilateurs mécaniques, eux aussi concernés par le rappel, Philips conseille aux patients de ne pas arrêter ou modifier leur traitement sans avoir consulté leur médecin. Ces appareils sont essentiels au maintien des fonctions vitales. Le Groupe de droit des consommateurs vient d’ailleurs de lancer une action collective canadienne contre Philips concernant le rappel des machines qui, allègue-t-il, «laisse les patients sans options sûres et gratuites».